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le pays des fourrures.

La vie de ceux qu’il portait… (p. 69.)

Ces Indiens-Lièvres, de même que les Indiens-Cuivre, les Indiens-Castors et autres, appartiennent tous à la race des Chippeways, et conséquemment ils diffèrent peu de leurs congénères par leurs coutumes et leurs habillements. Ils sont, d’ailleurs, en fréquentes relations avec les factoreries, et ce commerce les a pour ainsi dire « britannisés », autant que peut l’être un sauvage. C’est aux forts qu’ils portent les produits de leur chasse, et c’est aux forts qu’ils les échangent contre les objets nécessaires à la vie, que, depuis quelques années, ils ne fabriquent plus eux-mêmes. Ils sont, pour ainsi dire, à la solde de la Compagnie ; c’est par elle qu’ils vivent, et l’on ne s’étonnera plus qu’ils aient déjà perdu toute originalité.