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AU CONCOURS DE SIGMARINGEN.

tchèque, la presse roumaine ne lui ont jamais marchandé leurs éloges si précieux, j’ajoute si mérités, et je porte un toast, en vous priant de me faire raison, aux journalistes qui se dévouent à la cause internationale de la Ligue Danubienne !

Certes, on fit raison au Président Miclesco. Les flacons se vidèrent dans les verres, et les verres se vidèrent dans les gosiers, avec autant de facilité que l’eau du grand fleuve et de ses affluents s’écoule dans la mer.

On en fût demeuré là, si le discours présidentiel eût pris fin sur ce dernier toast. Mais d’autres toasts s’imposaient, d’une aussi évidente opportunité.

En effet, le Président s’était redressé de toute sa hauteur, entre le secrétaire et le trésorier également debout. De la main droite, chacun d’eux tenait une coupe de champagne, la main gauche posée sur le cœur.

— Je bois à la Ligue Danubienne, dit M. Miclesco en couvrant l’assistance du regard.

Tous s’étaient levés, une coupe au niveau des lèvres. Les uns montés sur les bancs, quelques autres sur les tables, on répondit avec un ensemble parfait à la proposition de M. Miclesco.

Celui-ci, les coupes vides, reprit de plus belle, après avoir puisé aux intarissables flacons placés devant ses assesseurs et lui :

— Aux nationalités diverses, aux Badois, aux Wurtembergeois, aux Bavarois, aux Autrichiens, aux Hongrois, aux Serbes, aux