Page:Verne - Le Pilote du Danube, Hetzel, 1920.djvu/23

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

19
AUX SOURCES DU DANUBE.

lui bon voyage, mais souhaitons aussi que le terrible pêcheur n’extermine pas, jusqu’au dernier représentant, la gent aquatique qui peuple les eaux du grand fleuve international ! »

Ainsi s’exprimait la Neue Freie Press de Vienne. Le Pester Lloyd de Budapest ne se montrait pas moins chaleureux, non plus que le Srbské Noviné de Belgrade et le Românul de Bucarest, dans lesquels la note se haussait aux dimensions d’un véritable article.

Cette littérature était bien faite pour attirer l’attention sur Ilia Brusch, et, s’il est vrai que la presse soit le reflet de l’opinion publique, celui-ci pouvait s’attendre à exciter un intérêt grandissant à mesure que se poursuivrait son voyage.

Dans les principales villes du parcours ne trouverait-il pas, d’ailleurs, des membres de la Ligue Danubienne, qui considéreraient comme un devoir de contribuer à la gloire de leur collègue ? Nul doute qu’il ne reçût d’eux assistance et secours, en cas de besoin.

Dès à présent, les commentaires de la presse obtenaient un franc succès parmi les pêcheurs à la ligne. Aux yeux de ces professionnels, l’entreprise d’Ilia Brusch acquérait une énorme importance, et nombre de ligueurs, attirés à Sigmaringen par le concours qui venait de finir, s’y étaient attardés, afin d’assister au départ du champion de la Ligue Danubienne.