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Page:Verne - Le Pilote du Danube, Hetzel, 1920.djvu/32

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LE PILOTE DU DANUBE.

de toast. Le buveur solitaire, estimant sans doute la glace suffisamment rompue par ce geste courtois, se considéra comme autorisé à faire part de ses impressions à l’honorable assistance.

— Bien répondu, ma foi ! dit-il. Oui, certes, la pêche est un plaisir d’honnêtes gens.

— Aurions-nous l’avantage de parler à un confrère ? demanda M. Miclesco, en s’approchant de l’inconnu.

— Oh ! répondit modestement celui-ci, un amateur tout au plus, qui se passionne pour les beaux coups, mais n’a pas l’outrecuidance de chercher à les imiter.

— Tant pis, monsieur… ?

— Jaeger.

— Tant pis, monsieur Jaeger, car je dois en conclure que nous n’aurons jamais l’honneur de vous compter au nombre des membres de la Ligue Danubienne.

— Qui sait ? répondit M. Jaeger. Je me déciderai peut-être un jour à mettre moi aussi la main à la pâte… à la ligne, je veux dire, et, ce jour-là, je serai certainement des vôtres, si je réunis toutefois les conditions requises pour l’admission.

— N’en doutez pas, affirma avec précipitation M. Miclesco excité par l’espoir de recruter un nouvel adhérent. Ces conditions fort simples ne sont qu’au nombre de quatre. La première est de payer une modeste cotisation annuelle. C’est la principale.