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Ainsi, plus de doute sur l’intervention de Wilhelm Storitz. Nous étions en possession d’une preuve matérielle, et nous n’étions plus réduits à de simples présomptions. Que lui ou un autre fut le coupable, c’était, en tous cas, à son profit qu’avait été accompli ce vol bizarre, dont le mobile et l’explication nous échappaient d’ailleurs.
« Doutez-vous toujours, mon cher Vidal ? s’écria le capitaine Haralan, dont la voix tremblait de colère.
M. Stepark gardait le silence. Dans cette étrange affaire, il y avait encore une grande part d’inconnu. Si la culpabilité de Wilhelm Storitz était incontestable, on ignorait par quels moyens il avait agi, et il n’était pas certain qu’on réussit jamais à le savoir.
Pour moi, à qui le capitaine Haralan s’adressait d’une manière plus directe, je ne répondis pas. Qu’aurais-je pu répondre en effet ?…
— N’est-ce pas ce misérable, continua-t-il, qui est venu nous insulter, en nous jetant à la face ce Chant de la Haine, comme un outrage au patriotisme magyar ? Vous ne l’avez pas vu, mais vous l’avez entendu !… Il était là, s’il échappait à nos regards !… Quant à cette couronne souillée par sa main, je ne veux pas qu’il en reste une feuille !…
M. Stepark l’arrêta, au moment où il allait la déchirer.
— N’oubliez pas que c’est une pièce à conviction, dit-il, et qui peut servir si, comme, je le pense, cette affaire a des suites.
Le capitaine Haralan lui remit la couronne, et nous descen-