— Tant que Wilhelm Storitz n’aura pas reparu à Ragz, répondit le chef de police, il n’y aura rien à craindre de lui, et nous savons de source certaine qu’il était à Spremberg le 25.
— En effet, monsieur Stepark, mais il peut être tenté de reparaître ici, et c’est cela qu’il faut empêcher.
— Rien de plus facile, monsieur le Gouverneur. Comme il s’agit d’un étranger, il suffira d’un arrêté d’expulsion…
— Un arrêté, interrompit le Gouverneur, qui lui interdira, non seulement la ville de Ragz, mais tout le territoire austro-hongrois.
— Dès que j’aurai cet arrêté, monsieur le Gouverneur, répondit le chef de police, je le ferai signifier à tous les postes de la frontière. »
L’arrêté fut signé séance tenante, et le territoire du royaume interdit à Wilhelm Storitz.
Ces mesures étaient de nature à rassurer le docteur, sa famille, ses amis. Mais nous étions loin d’avoir pénétré les secrets de cette affaire, et plus loin encore d’imaginer les péripéties qu’elle nous réservait.