— Il était vêtu d’une veste et d’un pantalon de marinier.
— Bien.
— Il était un peu plus grand que vous… ajouta Gomo en regardant Valdez.
— Bien.
— Il avait les cheveux très noirs… toute sa barbe… noire aussi…
— C’est Jorrès !… dit Jacques Helloch.
— C’est lui ! » dit Valdez.
Alors, tous deux, ils proposèrent à Gomo de les suivre.
« Où ? demanda-t-il.
— Au fleuve, à l’embouchure du rio Torrida, où se sont arrêtées nos pirogues.
— Des pirogues ?… répondit-il.
— Ton père et toi, vous ne saviez pas que deux falcas sont arrivées hier soir ?
— Non… mais si nous n’avions pas été emmenés dans la forêt par l’Espagnol, nous vous aurions rencontrés ce matin, à l’heure de la pêche…
— Eh bien, mon enfant, dit Jacques Helloch, je te le répète, veux-tu venir avec nous ?…
— Et vous me promettez que nous chercherons l’homme qui a tué mon père…
— Je te promets que ton père sera vengé…
— Je vous suis…
— Viens donc… »
Tous deux, emmenant le jeune Gomo, reprirent le chemin de l’Orénoque.
Quant à l’Indien, on ne l’abandonnerait pas à la dent des fauves. Il appartenait à ces tribus Banivas du village de San-Salvador, converties au christianisme, et dont la population avait été massacrée par la bande des Quivas.
Aussi Jacques Helloch se proposait-il de revenir dans l’après-midi