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Page:Verne - Le Testament d’un excentrique, Hetzel, 1899.djvu/471

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les derniers coups du match hypperbone.

— Un hasard géographique, répondit en riant Jovita Foley, en tout cas, un heureux hasard !

— Et comme cela n’allongeait pas mon voyage…

— Car, monsieur Réal, si cela avait dû l’allonger, vous ne vous seriez pas exposé à manquer…

— Oh ! j’ai jusqu’au 28, miss Wag !… Encore six jours francs… et…

— Et, lorsqu’on a six jours francs dont on ne sait que faire, le mieux est de les passer avec les personnes auxquelles on porte intérêt… un vif intérêt…

— Jovita… dit Lissy Wag à mi-voix.

— Et le hasard, toujours cet heureux hasard, continua Jovita Foley, a voulu que vous choisissiez précisément Sherman Hotel

— Puisque les journaux avaient dit que la cinquième partenaire y était descendue avec sa fidèle compagne…

— Et, répondit la fidèle compagne, du moment que la cinquième partenaire est descendue à Sherman Hotel, il est bien naturel que le premier partenaire y descende aussi… Oh ! si c’eût été le second ou le troisième… mais non !… c’était précisément la cinquième… Et, dans tout cela, le hasard…

— N’y est pour rien, et, vous le savez, miss Wag… avoua Max Réal en pressant la main que lui tendit la jeune fille.

— Allons, c’est plus franc !… s’écria Jovita Foley, et franchise pour franchise… nous sommes très heureuses de votre visite, monsieur Réal… mais je vous préviens que vous ne resterez pas ici une heure de plus qu’il ne faut, et que nous ne vous laisserons pas manquer le train de Philadelphie ! »

Inutile de faire observer que Max Réal avait attendu à Saint-Louis que les journaux eussent annoncé l’arrivée de Lissy Wag et de Jovita Foley dans la capitale de l’Indiana, et qu’il comptait bien leur consacrer tout le temps dont il disposait.

Alors on causa « comme de vieux amis », à en croire Jovita Foley, on arrangea des promenades à travers la ville, laquelle, grâce à la présence