Page:Verne - Le Tour du monde en quatre-vingts jours.djvu/140

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Suivis de Passepartout, les ailes au dos…

Mr. Fogg écouta froidement ce récit, sans répondre ; puis il ouvrit à son domestique un crédit suffisant pour que celui-ci pût se procurer à bord des habits plus convenables. Et, en effet, une heure ne s’était pas écoulée, que l’honnête garçon, ayant coupé son nez et rogné ses ailes, n’avait plus rien en lui qui rappelât le sectateur du dieu Tingou.

Le paquebot faisant la traversée de Yokohama à San-Francisco appartenait à la Compagnie du « Pacific Mail steam », et se nommait le General-Grant. C’était un vaste steamer à roues, jaugeant deux mille cinq cents tonnes, bien aménagé et doué d’une grande vitesse. Un énorme balancier s’élevait et s’abaissait successivement au-dessus du pont ; à l’une de ses extrémités s’articulait la tige d’un