Page:Verne - Le Tour du monde en quatre-vingts jours.djvu/181

La bibliothèque libre.
Aller à la navigation Aller à la recherche
Cette page a été validée par deux contributeurs.

Une énorme ombre, précédée d’une lueur fauve…

Le capitaine commandant le fort Kearney était là. Ses soldats — une centaine d’hommes environ — s’étaient mis sur la défensive pour le cas où les Sioux auraient dirigé une attaque directe contre la gare.

« Monsieur, dit Mr. Fogg au capitaine, trois voyageurs ont disparu.

— Morts ? demanda le capitaine.

— Morts ou prisonniers, répondit Phileas Fogg. Là est une incertitude qu’il faut faire cesser. Votre intention est-elle de poursuivre les Sioux ?

— Cela est grave, monsieur, dit le capitaine. Ces Indiens peuvent fuir jusqu’au-delà de l’Arkansas ! Je ne saurais abandonner le fort qui m’est confié.

— Monsieur, reprit Phileas Fogg, il s’agit de la vie de trois hommes.