après avoir rampé au ras des racines, essaya de voir ce qui se passait :
« En fuite… en fuite ! » cria-t-il presque aussitôt.
On le comprit plus qu’on ne l’entendit.
Sans demander d’explication, Max Huber et John Cort, entraînant Llanga, détalèrent entre les hautes herbes. À leur extrême surprise, ils n’étaient pas poursuivis par les rhinocéros, et ce ne fut qu’après cinq minutes d’une course essoufflante que, sur un signe du foreloper, ils firent halte.
« Qu’est-il donc arrivé ?… questionna John Cort, dès qu’il eut repris haleine.
— La bête n’a pu retirer sa corne du tronc de l’arbre…, dit Khamis.
— Tudieu ! s’écria Max Huber, c’est le Milon de Crotone des rhinocéros…
— Et il finira comme ce héros des jeux olympiques ! » ajouta John Cort.
Khamis, se souciant peu de savoir ce qu’était ce célèbre athlète de l’antiquité, se contenta de murmurer :
« Enfin… sains et saufs… mais au prix de quatre ou cinq cartouches brûlées en pure perte !
— C’est d’autant plus regrettable que cette bête-là, … ça se mange, si je suis bien informé, dit Max Huber.
— En effet, affirma Khamis, quoique sa