Page:Verne - Le Village aérien, Hetzel, 1918.djvu/140

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Un dernier regard jeté sur la rivière, en amont et en aval, tout paraissant tranquille aux environs du marécage, John Cort et Khamis se mirent en route.

Ils n’eurent qu’une centaine de pas à faire pour rencontrer un amas de pièces flottables. La plus sérieuse difficulté serait, sans doute, de les traîner jusqu’au pied de la berge. En cas qu’elles fussent trop lourdes à manier pour deux personnes, on ne l’essayerait qu’après le retour des chasseurs.

En attendant, tout portait à croire que Max Huber faisait bonne chasse. Une détonation venait de retentir, et l’adresse du Français permettait d’affirmer que ce coup de fusil ne devait pas avoir été perdu. Très certainement, avec des munitions en quantité suffisante, l’alimentation de la petite troupe eût été assurée pendant ces quatre cents kilomètres qui la séparaient de l’Oubanghi et même pour un plus long parcours.

Or, Khamis et John Cort s’occupaient à choisir les meilleurs bois, lorsque leur attention fut attirée par des cris venant de la direction prise par Max Huber.

« C’est la voix de Max… dit John Cort.

— Oui, répondit Khamis, et aussi celle de Llanga. »

En effet, un fausset aigu se mêlait à une voix mâle.