Aller au contenu

Page:Verne - Le Village aérien, Hetzel, 1918.djvu/218

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

Urdax, et cela dans un confortable chariot où rien ne nous eût manqué jusqu’au terme du voyage !

— Vous avez raison, John, et cela eût mieux valu !… Décidément, cette forêt est des plus banales et ne mérite pas d’être visitée !… Ce n’est qu’un bois, un grand bois, rien de plus !… Et, pourtant, elle avait piqué ma curiosité au début… Vous vous rappelez ces flammes qui éclairaient sa lisière, ces torches qui brillaient à travers les branches de ses premiers arbres !… Puis, personne !… Où diable ont pu passer ces négros ?… Je me prends parfois à les chercher dans la ramure des baobabs, des bombax, des tamarins et autres géants de la famille forestière !… Non… pas un être humain…

— Max… dit en ce moment John Cort.

— John ?… répondit Max Huber.

— Voulez-vous regarder dans cette direction… en aval, sur la rive gauche ?…

— Quoi ?… Un indigène ?…

— Oui… mais un indigène à quatre pattes !… Là-bas, au-dessus des roseaux, une magnifique paire de cornes recourbées en carène… »

L’attention du foreloper venait d’être attirée de ce côté.

« Un buffle…, dit-il.

— Un buffle ! répéta Max Huber en saisis-