— Et comment vivre jusque-là, puis pendant la descente vers l’Oubanghi ?… objecta Max Huber. Nous n’avons plus les ressources de la chasse…
— En outre, fit remarquer John Cort, de quel côté chercher le rio Johausen ?… Que nous ayons débarqué sur la rive gauche, je l’accorde… Mais, avec l’impossibilité de s’orienter, peut-on affirmer que le rio soit dans une direction plutôt que dans une autre ?…
— Et d’abord, demanda Max Huber, par où, s’il vous plaît, sortir de ce fourré ?…
— Par là », répondit le foreloper.
Et il montrait une déchirure du rideau de lianes à travers laquelle ses compagnons et lui avaient dû être introduits en cet endroit. Au-delà se dessinait une sente obscure et sinueuse qui semblait praticable.
Où cette sente conduisait-elle ?… Était-ce au rio ?… Rien de moins certain… Ne se croisait-elle pas avec d’autres ?… Ne risquait-on pas de s’égarer dans ce labyrinthe ?… D’ailleurs, avant quarante-huit heures, ce qui restait du buffle serait dévoré… Et après ?… Quant à étancher sa soif, les pluies étaient assez fréquentes pour écarter toute crainte à cet égard.
« Dans tous les cas, observa John Cort, ce n’est pas en prenant racine ici que l’on se