Page:Verne - Le Village aérien, Hetzel, 1918.djvu/244

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ment inoffensifs. Quant aux insectes, ils bourdonnaient comme d’habitude et n’avaient point épargné leurs piqûres.

Le repas achevé, tous trois se levèrent.

Après avoir ramassé le morceau de buffle, Khamis se dirigea vers le passage que laissaient entre elles les lianes.

En cet instant, à plusieurs reprises et d’une voix forte, Max Huber jeta cet appel :

« Llanga !… Llanga !… Llanga !… »

Ce fut en vain, et aucun écho ne renvoya le nom du jeune indigène.

« Partons », dit le foreloper.

Et il prit les devants.

À peine avait-il mis le pied sur la sente qu’il s’écria :

« Une lumière !… »

Max Huber et John Cort s’avancèrent vivement.

« Les indigènes ?… dit l’un.

— Attendons ! » répondit l’autre.

La lumière — très probablement une torche enflammée — apparaissait en direction de la sente à quelques centaines de pas. Elle n’éclairait la profondeur du bois que dans un faible rayon, piquant de vives lueurs le dessous des hautes ramures.

Où se dirigeait celui qui portait cette torche ?… Était-il seul ?… Y avait-il lieu de