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Page:Verne - Le Village aérien, Hetzel, 1918.djvu/258

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à présent !… Pendant ces trois jours d’absence, il avait recouvré la santé et, en même temps, sa souplesse naturelle. Aussi fonça-t-il sur John Cort avec l’évidente intention de reprendre son bien.

Khamis le saisit au passage, et alors ce ne fut plus le mot « ngora » qui s’échappa de la bouche du petit, ce furent ces mots nettement articulés :

« Li-Maï !… Ngala… Ngala !… »

Ce que signifiaient ces mots d’une langue inconnue même à Khamis, ses compagnons et lui n’eurent pas le temps de se le demander. Brusquement apparurent d’autres types de la même espèce, hauts de taille ceux-là, n’ayant pas moins de cinq pieds et demi des talons à la nuque.

Khamis, John Cort, Max Huber n’avaient pu reconnaître s’ils avaient affaire à des hommes ou à des quadrumanes. Résister à ces sylvestres de la grande forêt d’une douzaine eût été inutile. Le foreloper, Max Huber, John Cort, furent appréhendés par les bras, poussés en avant, contraints à s’acheminer entre les arbres, et, entourés de la bande, ils ne s’arrêtèrent qu’après un parcours de cinq à six cents mètres.

À cet endroit, l’inclinaison de deux arbres, assez rapprochés l’un de l’autre, avait permis d’y fixer des branches transversales, disposées