Page:Verne - Le Village aérien, Hetzel, 1918.djvu/271

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comme tout poète, doublé d’un devin, et vous avez deviné…

— Juste, mon cher John, mais quelle que soit cette tribu demi-humaine des Wagddis, mon intention n’est pas de finir mon existence dans leur capitale…

— Eh ! mon cher Max, il faut y séjourner assez pour étudier cette race au point de vue ethnologique et anthropologique, afin de publier là-dessus un fort in-quarto qui révolutionnera les instituts des deux continents…

— Soit, répliqua Max Huber, nous observerons, nous comparerons, nous piocherons toutes les thèses relatives à la question de l’anthropomorphie, à deux conditions toutefois…

— La première ?…

— Qu’on nous laissera, j’y compte bien, la liberté d’aller et de venir dans ce village…

— Et la seconde ?

— Qu’après avoir circulé librement, nous pourrons partir quand cela nous conviendra…

— Et à qui nous adresser ?… demanda Khamis.

— À Sa Majesté le père Miroir, répondit Max Huber. Mais, au fait, pourquoi ses sujets l’appellent-ils ainsi ?…

— Et en langue congolaise ?… répliqua John Cort.

— Est-ce donc que Sa Majesté est myope