Page:Verne - Le Village aérien, Hetzel, 1918.djvu/299

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en branche, dégringoler l’escalier de Ngala, ils en eussent remontré aux Billy Hayden, aux Joë Bib, aux Foottit, qui détenaient à cette époque le record de la gymnastique circenséenne.

En même temps qu’ils déployaient ces qualités physiques, les Wagddis montraient une extraordinaire justesse de coup d’œil. Lorsqu’ils se livraient à la chasse des oiseaux, ils les abattaient avec de petites flèches. Leurs coups ne devaient pas être moins assurés quand ils poursuivaient les daims, les élans, les antilopes, et aussi les buffles et les rhinocéros dans les futaies voisines. C’est alors que Max Huber eût voulu les accompagner — autant pour admirer leurs prouesses cynégétiques que pour tenter de leur fausser compagnie.

Oui ! s’enfuir, c’est à cela que les prisonniers songent sans cesse. Or, la fuite n’était praticable que par l’unique escalier, et, sur le palier supérieur, se tenaient en faction des guerriers dont il eût été difficile de tromper la surveillance.

Plusieurs fois, Max Huber eut le désir de tirer les volatiles qui abondaient dans les arbres, sou-mangas, tête-chèvres, pintades, huppes, griots, et nombre d’autres, dont ces sylvestres faisaient grande consommation. Mais ses compagnons et lui étaient quoti-