Page:Verne - Le Village aérien, Hetzel, 1918.djvu/316

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tions indigènes figuraient dans le vocabulaire wagddien — une douzaine peut-être. Cela n’indiquait-il pas que les Wagddis avaient eu des rapports avec les tribus de l’Oubanghi, — ne fût-ce qu’un Congolais qui ne serait jamais revenu au Congo ?… Hypothèse assez plausible, on en conviendra. Et puis, quelque mot d’origine allemande s’échappait parfois des lèvres de Lo-Maï, toujours si incorrectement prononcé qu’on avait peine à le reconnaître.

Or, c’était là un point que John Cort tenait pour absolument inexplicable. En effet, à supposer que les indigènes et les Wagddis se fussent rencontrés déjà, était-il admissible que ces derniers eussent eu des relations avec les Allemands du Cameroun ? Dans ce cas, l’Américain et le Français n’auraient pas eu les prémices de cette découverte. Bien que John Cort parlât assez couramment la langue allemande, il n’avait jamais eu l’occasion de s’en servir, puisque Lo-Maï n’en connaissait que deux ou trois mots.

Entre autres locutions empruntées aux indigènes, celle de Msélo-Tala-Tala, qui s’appliquait au souverain de cette tribu, était le plus souvent employée. On sait quel désir d’être reçus par cette Majesté invisible éprouvaient les deux amis Il est vrai, toutes les fois qu’ils prononçaient ce nom, Lo-Maï bais-