Aller au contenu

Page:Verne - Le Village aérien, Hetzel, 1918.djvu/319

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

penser que la population wagddienne allait saluer son souverain, lequel ne tarderait pas à apparaître dans toute sa gloire.

Eux, John Cort, Max Huber, n’avaient pas d’habits de cérémonie à mettre. Ils en étaient réduits à leur unique costume de chasse, bien usé, bien sali, à leur linge qu’ils tenaient aussi propre que possible. Par conséquent, aucune toilette à faire en l’honneur de Sa Majesté, et, comme la famille Maï sortait de la case, ils la suivirent avec Llanga.

Quant à Khamis, peu soucieux de se mêler à tout ce monde inférieur, il « resta seul à la maison ». Il s’occupa de ranger les ustensiles, de veiller à la préparation du repas, de nettoyer les armes à feu. Ne convenait-il pas d’être prêt à toute éventualité, et l’heure approchait peut-être où il serait nécessaire d’en faire usage.

John Cort et Max Huber se laissèrent donc guider par Lo-Maï à travers le village plein d’animation. Il n’existait pas de rues, au vrai sens de ce mot. Les paillotes, distribuées à la fantaisie de chacun, se conformaient à la disposition des arbres ou plutôt des cimes qui les abritaient.

La foule était assez compacte. Au moins un millier de Wagddis se dirigeaient maintenant vers la partie de Ngala à l’extrémité de laquelle s’élevait la case royale.