— Et après avoir mis à mal ce pauvre homme ! » ajouta Max Huber.
Un superbe Wagddi — évidemment le chef d’orchestre de l’endroit — vint se poser devant l’instrument et commença à tourner la manivelle.
Aussitôt la valse en question, à laquelle manquaient bien quelques notes, de se dévider au très réel plaisir de l’assistance.
C’était un concert qui succédait aux exercices chorégraphiques. Les auditeurs l’écoutèrent en hochant la tête, — à contre-mesure, il est vrai. De fait, il ne semblait pas qu’ils subissent cette impression giratoire qu’une valse communique aux civilisés de l’ancien et du nouveau monde.
Et, gravement, comme pénétré de l’importance de ses fonctions, le Wagddi manœuvrait toujours sa boîte à musique.
Mais, à Ngala, savait-on que l’orgue renfermât d’autres airs ?… C’est ce que se demandait John Cort. En effet, le hasard n’aurait pu faire découvrir à ces primitifs par quel procédé, en poussant un bouton, on remplaçait le motif de Weber par un autre.
Quoi qu’il en soit, après une demi-heure consacrée à la valse du Freyschütz, voici que l’exécutant poussa un ressort latéral, ainsi que l’eût fait un joueur des rues de l’instrument suspendu par sa bretelle.