Page:Verne - Le Village aérien, Hetzel, 1918.djvu/336

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— Je suis de votre avis, Max, répondit John Cort, et il m’est impossible de comprendre pourquoi Msélo-Tala-Tala ne nous a pas encore mandés à son palais…

— Peut-être ignore-t-il que les Wagddis ont fait des prisonniers dans cette partie de la forêt ?… observa le foreloper.

— C’est possible, mais c’est au moins singulier, déclara John Cort. Il y a là quelque circonstance qui m’échappe et qu’il faudra éclaircir…

— De quelle façon ?… demanda Max Huber.

— En cherchant bien, nous y parviendrons !… » répondit John Cort.

De tout ceci il résultait que le docteur Johausen, venu dans la forêt de l’Oubanghi afin de vivre parmi les singes, était entre les mains d’une race supérieure à l’anthropoïde et dont on ne soupçonnait pas l’existence. Il n’avait pas eu la peine de leur apprendre à parler, puisqu’ils parlaient ; il s’était borné à leur enseigner quelques mots de la langue congolaise et de la langue allemande. Puis, en leur donnant ses soins comme docteur, sans doute, il avait dû acquérir une certaine popularité qui l’avait porté au trône !… Et, à vrai dire, John Cort n’avait-il pas déjà constaté que les habitants de Ngala jouissaient d’une santé excellente, qu’on n’y comptait pas un malade