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Page:Verne - Le Village aérien, Hetzel, 1918.djvu/35

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et de ces corps nous n’apercevons pas un seul au milieu de cette illumination…

— Cela vient de ce qu’ils sont un peu en dedans de la lisière, derrière les arbres…observa Khamis.

— Et remarquons, reprit Max Huber, qu’il ne s’agit pas d’une bande en marche sur le contour de la forêt… Non ! si ces feux s’écartent à droite et à gauche, ils reviennent toujours au même endroit…

— Là où doit être le campement de ces indigènes, affirma le foreloper.

— Votre opinion ?… demanda John Cort à Urdax.

— Est que nous allons être attaqués, affirma celui-ci, et qu’il faut, à l’instant, faire nos préparatifs de défense…

— Mais pourquoi ces indigènes ne nous ont-ils pas assaillis avant de se montrer ?

— Des noirs ne sont pas des blancs, déclara le Portugais. Néanmoins, pour être peu avisés, ils n’en sont pas moins redoutables par leur nombre et par leurs instincts féroces…

— Des panthères que nos missionnaires auront bien du mal à transformer en agneaux !… ajouta Max Huber.

— Tenons-nous prêts ! » conclut le Portugais.

Oui, se tenir prêts à la défense, et se défendre jusqu’à la mort. Il n’y a aucune pitié