Page:Verne - Le Volcan d’or version originale.djvu/153

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testée, et plus d’une fois des pierres avaient été lancées d’un claim à l’autre, non sans s’être assuré d’ailleurs qu’elles ne renfermaient point de parcelles d’or.

Assurément, dans ces circonstances, Lorique faisait tout ce qui dépendait de lui pour retenir ses ouvriers, et Ben Raddle lui venait en aide. Au contraire, le contremaître américain ne cessait d’exciter les siens, et, visiblement, il ne laissait échapper aucune occasion de chercher querelle à Lorique. D’ailleurs, il n’était pas si heureux dans le résultat de son travail. Actuellement, le 127 ne valait pas le 129. Il semblait même que le filon que Lorique prospectait alors, tendait à se détourner vers le nord en s’écartant de la rive gauche du Forty Miles Creek et ne se prolongeait pas à travers le sol du claim limitrophe.

Bref, les deux équipes ne se trouvaient plus maintenant qu’à vingt-cinq pas l’une de l’autre, et deux ou trois semaines ne s’écouleraient pas avant qu’elles se fussent rejointes sur la ligne séparative.

Summy Skim n’avait donc pas tort de prévoir et de craindre quelque collision.

Or, précisément, à la date du 27 juillet, un incident vint aggraver la situation, et c’était bien celui qui pouvait amener quelques complications déplorables.

Hunter et Malone venaient de reparaître sur le 127.


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