Page:Verne - Le Volcan d’or version originale.djvu/68

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

— Comment donc, Ben, des Canadiennes qui voyageront avec des Canadiens, est-ce que cela n’est pas tout indiqué ?

— Entendu, vois sœur Marthe et sœur Madeleine, Summy, et qu’elles se tiennent prêtes…

— Les bonnes âmes, Ben ! ce serait dans une heure qu’elles seraient prêtes à partir ! »

Assurément, c’était une circontance des meilleures pour les deux religieuses que de faire ce voyage sous la protection de leurs compatriotes. Elles ne seraient point exposées à cette promiscuité de ces caravanes formées de tant de gens sans aveux, venus de tous les coins du monde. Aucun égard ne leur manquerait, aucun secours s’il y avait lieu sur cette longue route.

Aussi, le jour même, Summy Skim et Ben Raddle se rendirent-ils près des deux sœurs qui cherchaient en vain à s’assurer des moyens de transport jusqu’au Klondike.

Ce fut avec une profonde émotion que sœur Marthe et sœur Madeleine acceptèrent la proposition qui leur était faite, et, comme elles voulaient exprimer toute leur reconnaissance :

« Ce n’est pas à vous de nous remercier, mes sœurs, dit Summy Skim. Ce serait aux pauvres malades qui vous attendent là-bas et auxquels vos soins sont si nécessaires ! »

69