Aller au contenu

Page:Verne - Le volcan d'or.pdf/336

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.
304
le volcan d’or.

Les Texiens regagnèrent alors leur auberge, et, dès le lendemain, commencèrent leurs préparatifs pour cette nouvelle campagne.

Il va sans dire que l’évasion de l’Indien fut connue au lever du soleil. Mais l’enquête de la police ne donna aucun résultat, et la complicité de Hunter resta ignorée.

Trois jours après, celui-ci et ses compagnons, en tout une trentaine d’hommes, s’embarquaient avec un matériel très réduit sur un chaland qui allait descendre le fleuve jusqu’à Fort Yukon.

Le 22 mai, après s’être ravitaillée à cette bourgade et avoir chargé ses provisions sur un traîneau tiré par un vigoureux attelage de chiens, la caravane remonta vers le Nord-Est le long de la rive gauche de la Porcupine. Si l’Indien était exact au rendez-vous, on le rencontrerait le soir même.

« Pourvu qu’il y soit ! dit Malone.

— Il y sera, avait répondu Hunter. S’il a menti, la peur le tient, et l’intérêt, s’il a dit vrai. »

L’Indien était à son poste, en effet, et, sous sa direction, la bande continua de longer la rive gauche de la Porcupine, en route vers les solitudes glacées de l’extrême Nord.