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le volcan d’or.

— À vos ordres, messieurs, répéta M. Broll à la demande formulée par Ben Raddle. Le temps de compter ces cent mille dollars et on les portera à votre hôtel en même temps que le reçu. »

« Nous pouvons les attendre longtemps, » se disait Ben Raddle, en prenant congé du sous-directeur qui reconduisit ses deux visiteurs jusqu’à la porte en manifestant la plus grande amabilité.

Summy s’était levé en même temps que son cousin, et l’avait suivi avec la docilité d’un petit enfant.

« Qu’est-ce que tu penses de ça, Ben ? bégaya-t-il, dès qu’ils furent dans la rue.

— Rien, » répondit Ben Raddle plus troublé qu’il ne voulait le paraître.

Le reste de la route se fit en silence et les deux cousins arrivèrent à Northern Hotel sans échanger d’autre parole.

En entrant dans le hall, ils y trouvèrent Jane Edgerton qui semblait les attendre impatiemment. La jeune fille avait dû éprouver, elle aussi, sa part d’émotion. Ses traits bouleversés exprimaient une cruelle inquiétude et son visage était baigné de larmes.

À cette vue, Summy Skim oublia sa fantastique entrevue avec le sous-directeur de l’Anglo-American Transportation and Trading Company. Il courut vers Jane Edgerton, lui prit affectueusement les mains.

« Qu’avez-vous, mademoiselle Jane ? interrogea-t-il. Que se passe-t-il ?

— Ma cousine a disparu, répondit Jane Edgerton en s’efforçant vainement de retenir ses sanglots.

Ce fut au tour de Ben Raddle d’être ému.

— Miss Edith est disparue ? dit-il d’une voix troublée. C’est impossible !

— Rien n’est plus certain, cependant, affirma Jane Edgerton.