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La forêt d’eucalyptus. (Page 351)
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alternes ; à l’aisselle de ces feuilles pendaient des fleurs solitaires dont le calice figurait une urne renversée.

Sous ce plafond toujours vert, l’air circulait librement ; une incessante ventilation buvait l’humidité du sol ; les chevaux, les troupeaux de bœufs, les chariots pouvaient passer à l’aise entre ces arbres largement espacés et aménagés comme les jalons d’un taillis en coupe. Ce n’était là ni le bois à bouquets pressés et obstrués de ronces, ni la forêt vierge barricadée de troncs abattus et tendue de lianes inextricables, où, seuls, le fer et le feu peuvent frayer la route aux pionniers. Un tapis d’herbe au pied des arbres, une nappe de verdure à leur sommet, de longues perspectives de