que Flig Balt et Len Cannon… Les camarades de celui-ci, recrutés à Dunedin, ne valent pas mieux, et tu sais que le capitaine Gibson n’avait aucune confiance en eux…
— C’est vrai, Pieter.
— Et j’ajoute, Karl, que, pour mon compte, je me suis toujours défié de ce Vin Mod, qui me paraît être un maître en matière de fourberie. Son attitude m’a semblé des plus louches en plusieurs circonstances… Bien qu’il ait su ne point se compromettre, il devait être derrière Flig Balt… Si la révolte n’eût pas été comprimée, je suis certain qu’il serait devenu le second du nouveau capitaine…
— C’est possible, répondit Karl Kip. Aussi tout n’est-il pas dit dans cette affaire, et il est probable que les débats nous réservent quelques surprises !… Comme les matelots du James-Cook seront appelés à déposer, qui sait ce que révéleront leurs témoignages ?… On interrogera Vin Mod, on le pressera de questions… S’il était de connivence avec le maître d’équipage, peut-être celui-ci laissera-t-il échapper la vérité !… Et puis, ces honnêtes marins, Hobbes, Wickley, Burnes, parleront, et s’ils chargent Vin Mod…
— C’est ce que nous verrons, murmura Vin Mod, qui ne perdait pas un mot de cette conversation, et cela tournera autrement que vous ne l’espérez, Hollandais du diable ! »
En ce moment, Karl Kip s’approcha de la fenêtre et Vin Mod dut se retirer vivement, afin de n’être point surpris. Mais, quelques instants après, il put reprendre sa place. En vérité, l’entretien l’intéressait assez pour qu’il désirât l’entendre jusqu’au bout, de manière à en tirer bon profit.
Du reste, les deux frères s’étaient remis devant la table en face l’un de l’autre, et, tandis que Pieter Kip rassemblait les papiers qu’il compulsait, son frère disait :
« Ainsi, Pieter, je suis engagé comme second sur le Skydnam,