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Page:Verne - Les Frères Kip, Tome I et II, 1903.djvu/74

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LES FRÈRES KIP

— Non, répondit le capitaine, mais il faut que je retourne à bord.

— Eh bien, au James-Cook ! s’écria Nat Gibson. Cela me fera plaisir de revoir notre brick avant d’y transporter nos bagages de passagers.

— Oh ! répondit M. Hawkins, il va bien rester quelques jours à Wellington ?…

— Vingt-quatre heures au plus, répondit le capitaine. Je n’ai point d’avaries à réparer, point de cargaison à débarquer ni à embarquer… Des provisions à renouveler seulement, et un après-midi me suffira… C’est à ce sujet que je veux donner des ordres à Balt,

— Tu es toujours content de ton maître d’équipage ?

— Toujours… C’est un homme zélé et qui connaît bien le service.

— Et l’équipage ?…

— Des anciens matelots, rien à dire,

— Et ceux que tu as engagés à Dunedin ?…

— Ils ne m’inspirent guère de confiance, mais je n’ai pas trouvé mieux.

— Ainsi le James-Cook partira ?…

— Dès demain, s’il ne nous arrive pas ici ce qui nous est arrivé à Dunedin. En ce moment, il n’est pas bon pour les capitaines du commerce de relâcher dans les ports de la Nouvelle-Zélande !

— Tu veux parler de la désertion qui décime les équipages ?… demanda M. Hawkins.

— Et qui fait plus que les décimer, répliqua M. Gibson, puisque, sur huit matelots, j’en ai perdu quatre, dont je n’ai plus eu aucune nouvelle…

— Tu as raison, Gibson, prends garde à ce qu’il n’en soit pas à Wellington comme il en a été à Dunedin…