Aller au contenu

Page:Verne - Les Frères Kip (partie 1).djvu/138

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

132
les frères kip.

page, je le répète, peut-être que la brise, une brise favorable, se lèvera la nuit…

— Qu’elle se lève ou non, Balt, le James-Cook demeurera sur son ancre, et nous n’appareillerons pas sans avoir envoyé un canot en reconnaissance… Je ne quitterai l’île Norfolk qu’après avoir visité les environs d’East-North-Point, dussions-nous y consacrer une journée…

— Bien, père, et, cette journée, j’ai la conviction qu’elle ne sera pas perdue…

— N’est-ce pas ton avis, Hawkins ? demanda le capitaine en se retournant vers l’armateur.

— Absolument », répondit M. Hawkins.

Et, en vérité, il n’y aurait pas même eu à féliciter M. Gibson de sa résolution. Agir de la sorte, n’était-ce pas remplir un devoir d’humanité ?…

Lorsque Flig Balt eut regagné l’avant, il raconta à Vin Mod ce qui venait d’être dit et ce qui venait d’être décidé. Le matelot ne fut pas plus satisfait que le maître d’équipage. Après tout, peut-être Nat Gibson s’était-il trompé… Peut-être même aucun des naufragés de la Wilhelmina ne s’était-il réfugié sur cette côte… La question serait tranchée avant une douzaine d’heures.

La nuit arriva, nuit assez obscure, nuit de