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la mer de corail.

la cale, vidée de tout ce qu’elle avait contenu.

Karl et Pieter Kip, Nat Gibson et Vin Mod, laissant l’embarcation à la garde des matelots, s’introduisirent à l’intérieur du carré.

Et, en premier lieu, il fallait s’assurer s’il y avait quelque survivant de la Wilhelmina. N’était-il pas impossible que des hommes de l’équipage eussent trouvé refuge dans la dunette, alors que s’engloutissait l’autre partie du navire ?…

Ni vivants ni morts sur cette épave. Le capitaine et le second étaient-ils parvenus à sortir de leurs cabines ? On ne le saurait jamais, sans doute, ni si la partie avant du navire avait pu se maintenir à la surface de la mer avec une partie de l’équipage. Il était, plutôt probable que le James-Cook venait de rencontrer tout ce qui subsistait de la Wilhelmina.

On comprit quelle avait été la violence du choc, lorsque l’un des deux bâtiments s’était jeté sur l’autre. Le steamer, lancé à toute vitesse au milieu du brouillard, avait passé comme un projectile à travers la coque du trois-mâts, peut-être sans en avoir éprouvé de graves avaries qui l’eussent empêché de continuer sa route. Avait-il pu stopper ensuite, mettre ses embarcations à la mer, recueillir quelques naufragés ?…