Page:Verne - Les Frères Kip (partie 1).djvu/226

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

220
les frères kip.

l’Allemagne, je suis entré en relation avec les nouveaux comptoirs fondés par les colons allemands. C’est même le James-Cook qui fut plus particulièrement affecté à ces voyages, dont les bénéfices tendent à s’accroître.

— Est-ce que le commerce a gagné plus d’extension depuis le traité ?…

— Assurément, monsieur Kip, et je crois qu’il se développera encore… La race teutonne émigre volontiers dans l’espoir de faire fortune.

— Et qu’exporte surtout l’archipel ?…

— De la nacre, qui est abondante, et, comme on trouve en quantité sur ces îles les plus beaux cocotiers du monde, ainsi que vous pourrez en juger, elles fournissent des cargaisons de ce coprah[1], dont nous devons embarquer précisément trois cents tonnes à Port-Praslin.

— Et comment, demanda Karl Kip, l’Allemagne a-t-elle établi sa domination sur cet archipel ?…

— Tout simplement, répondit M. Hawkins, en affermant les différentes îles à une Compagnie commerciale, laquelle détient aussi

  1. Le coprah, c’est l’amande de la noix de coco, lorsque, concassée et séchée sur le sable à l’ardeur du soleil, elle est prête à être envoyée au moulin pour en extraire l’huile dont on fait du savon.