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port-praslin.

dans la capitale de la Tasmanie, où l’armateur avait eu grand plaisir à le recevoir. Ces deux commerçants professaient une véritable estime l’un pour l’autre. Nat Gibson n’était pas non plus un étranger pour M. Zieger, ni même pour Mme  Zieger, qui accompagnait son mari lors de ses voyages. Tous allaient être très heureux de passer ensemble le temps de la relâche en Nouvelle-Irlande.

Quant au capitaine et à M. Zieger, c’étaient d’anciennes connaissances, des amis, qui se serrèrent affectueusement la main, comme s’ils se fussent quittés de la veille.

M. Zieger, qui parlait couramment la langue anglaise, dit à l’armateur :

« Je compte bien, monsieur Hawkins, vous voir accepter l’hospitalité que Mme  Zieger et moi nous entendons vous offrir dans notre maison de Wilhelmstaf…

— Vous voulez que nous abandonnions notre James-Cook ?… répondit l’armateur.

— Assurément, monsieur Hawkins.

— À la condition, monsieur Zieger, que nous ne serons pas une gêne…

— En aucune façon, je vous assure. Votre chambre est déjà préparée, et j’ajoute qu’il y en a une aussi pour Gibson et son fils. »

L’offre était faite de si bon cœur que l’on ne pouvait y répondre par un refus. D’ailleurs