débarquèrent, laissant à ses occupations le capitaine, qui retrouverait tout le monde à l’habitation de Wilhelmstaf pour l’heure du déjeuner.
Ainsi que l’avait pensé M. Gibson, aucun bâtiment n’était mouillé en ce moment à Port-Praslin, ni attendu avant la nouvelle année. On n’y voyait que les embarcations appartenant aux factoreries et des pirogues indigènes. Les navires sous pavillon allemand séjournaient de préférence au chef-lieu des archipels germaniques, à l’île Kerawara, qui est située dans le sud de l’île d’York, actuellement île de Neu-Lauenburg.
Cependant Port-Praslin est très abrité au fond de sa baie. Il offre d’excellents ancrages aux bâtiments de fort tonnage. La profondeur de l’eau y est égale partout. Au surplus, entre Birara et Tombara, les sondes accusent jusqu’à quatorze cents mètres. Le brick avait pu mouiller par trente brasses. La tenue était bonne — un de ces fonds de sable madréporique, semés de débris de coquilles, où les ancres mordent solidement.
Port-Praslin ne renfermait à cette époque qu’une centaine de colons, en grande majorité d’origine allemande, et quelques émigrants de nationalité anglaise. Ils occupaient des habitations disséminées à l’est et à l’ouest du