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Page:Verne - Les Frères Kip (partie 1).djvu/37

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le brick « james-cook ».

Nat Gibson l’attendaient. Puis il ferait voile pour les archipels de la Nouvelle-Guinée, bien pourvu d’objets de pacotille destinés aux indigènes, et il en rapporterait de la nacre et du coprah pour une valeur de dix à douze mille piastres. C’est de là que s’effectuerait le retour à Hobart-Town, avec relâches à Brisbane ou à Sydney, si les circonstances l’exigeaient. Encore deux mois, et le brick serait rentré à son port d’attache.

On conçoit donc combien les retards subis à Dunedin avaient contrarié M. Gibson. M. Hawkins savait à quoi s’en tenir à cet égard, grâce aux lettres et télégrammes échangés entre Dunedin et Wellington, et par lesquels il pressait le capitaine de renforcer son équipage. Il parlait même de venir à Dunedin, s’il le fallait, bien que les affaires exigeassent sa présence à Wellington. M. Gibson, on l’a vu n’avait rien négligé, ayant hâte de lui donner satisfaction, et on n’oublie pas à quelles difficultés il s’était heurté, nombre d’autres capitaines se trouvant dans le même embarras. Enfin Flig Balt avait réussi, et, lorsque les quatre matelots de la taverne des Three-Magpies furent à bord, il fit hisser les embarcations afin qu’ils ne pussent décamper pendant la nuit.

Le soir même, Flig Balt raconta au