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vin mod à l’œuvre.

regagné sa cabine, après avoir donné ses ordres pour la nuit.

La brise de nord-ouest tenait encore, bien qu’elle eût un peu molli au coucher du soleil. La mer promettait d’être belle jusqu’au matin, et il ne serait pas nécessaire de changer la voilure ; peut-être seulement devrait-on amener le grand et le petit perroquet. Le brick resterait alors sous ses huniers, ses basses voiles et ses focs. D’ailleurs il serrait de moins près le vent, en attendant de mettre le cap au nord-est.

En effet, le James-Cook, au large du port de Timaru, allait traverser la vaste baie qui échancre la côte, connue sous le nom de Canterbury-Bight. Afin de doubler la presqu’île de Banks qui la ferme, il lui faudrait arriver de deux quarts et naviguer sous l’allure du largue.

M. Gibson fit donc brasser les vergues et filer les écoutes de manière à suivre cette direction. Lorsque le jour reviendrait, à condition que la brise ne tombât pas tout à fait, il comptait avoir laissé en arrière les Pompey’s Pillars et se trouver par le travers de Christchurch.

Ses ordres exécutés, Harry Gibson, au grand ennui de Flig Balt, demeura sur le pont jusqu’à dix heures, tantôt échangeant quelques