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les frères kip.

sous l’impulsion du génie colonisateur de la Grande-Bretagne. En tout cas, avec son Université, sa Chambre législative composée de cinquante-quatre membres, dont quatre Maoris nommés par le gouverneur, sa Chambre des représentants issus directement du suffrage populaire, ses collèges, ses écoles, son musée, ses laborieuses usines pour les viandes frigorifiées, sa prison modèle, ses places, ses jardins publics où l’électricité va se substituer au gaz, Wellington jouit d’un confort exceptionnel que pourraient envier nombre de villes de l’Ancien et du Nouveau Monde.

Si le James-Cook n’avait point porté ses amarres à quai, c’était pour cette raison que le capitaine Gibson voulait rendre plus difficile la désertion des hommes. La fièvre de l’or exerçait autant de ravages à Wellington qu’à Dunedin et dans les autres ports néo-zélandais. Plusieurs navires se trouvaient dans l’impossibilité d’appareiller. M. Gibson devait donc prendre toutes précautions pour garder son équipage au complet, même ces recrues des Three-Magpies qu’il eût cependant et très volontiers échangées contre d’autres. D’ailleurs, sa relâche à Wellington allait être de très courte durée — à peine vingt-quatre heures.

Les premières personnes qui reçurent sa