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à wellington.

visite furent M. Hawkins et Nat Gibson. Le capitaine s’était fait mettre à terre dès son arrivée, et huit heures sonnaient lorsqu’il se présenta au comptoir de M. Hawkins, situé à l’extrémité d’une des rues qui débouchent sur le port.

« Mon père !…

— Mon ami ! »

Ainsi Harry Gibson fut-il accueilli à son entrée dans le bureau. Il avait devancé son fils et M. Hawkins, qui se disposaient à descendre sur le quai, ce qu’ils faisaient chaque matin, pour voir si le James-Cook ne serait pas enfin signalé par la vigie du sémaphore.

Le jeune homme s’était d’abord jeté au cou de son père, puis l’armateur pressa celui-ci dans ses bras.

M. Hawkins, âgé de cinquante ans à cette époque, était un homme de moyenne taille, cheveux grisonnants, sans barbe, les yeux clairs et doux ; bonne santé, bonne constitution, très ingambe, très actif, très entendu au commerce, très hardi en affaires. On sait que sa situation à Hobart-Town donnait toute sécurité, et il aurait déjà pu se retirer, fortune faite. Mais il ne lui eût pas convenu, après une existence si laborieuse, de rester oisif. Aussi, dans le but de développer ses