Page:Verne - Les Indes noires, 1877.djvu/187

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.
173
le mariage de nell.

Mais après la mort du vieillard, bien que Nell eût essayé de le retenir, il s’était enfui au bout de quelques jours. Outre que la société des hommes ne lui plaisait décidément pas plus qu’à son ancien maître, il semblait qu’il eût gardé une sorte de rancune particulière à Harry, et que cet oiseau jaloux eût toujours reconnu et détesté en lui le premier ravisseur de Nell, celui à qui il l’avait disputée en vain dans l’ascension du gouffre.

Depuis ce temps, Nell ne le revoyait qu’à de longs intervalles, planant au-dessus du lac Malcolm.

Voulait-il revoir son amie d’autrefois ? Voulait-il plonger ses regards pénétrants jusqu’au fond de l’abîme où s’était englouti Silfax ?

Les deux versions furent admises, car le harfang devint légendaire, et il inspira à Jack Ryan plus d’une fantastique histoire.

C’est grâce à ce joyeux compagnon qu’on chante encore dans les veillées écossaises la légende de l’oiseau du vieux Silfax, l’ancien pénitent des houillères d’Aberfoyle.


fin