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les tribulations d’un chinois en chine

La plaine chinoise n’est qu’un vaste cimetière. (Page 58.)

Ce point décidé, comment mourrait-il ? Se fendre le ventre comme un japonais, s’étrangler avec la ceinture de soie comme un mandarin, s’ouvrir les veines dans un bain parfumé, comme un épicurien de la Rome antique ? Non. Ces procédés auraient eu tout d’abord quelque chose de brutal, de désobligeant pour ses amis et pour ses serviteurs. Un ou deux grains d’opium mélangé d’un poison subtil devaient suffire à le faire passer de ce monde à l’autre, sans qu’il en eût même conscience, emporté peut-être dans un de ces rêves qui transforment le sommeil passager en sommeil éternel.

Le soleil commençait déjà à s’abaisser sur l’horizon. Kin-Fo n’avait plus