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la maison du pêcheur ferrato.

Le comte Sandorf et Étienne Bathory, servis par Maria dans la chambre où ils avaient passé la nuit, finissaient de déjeuner en ce moment. Ces quelques heures de sommeil, ce bon repas, ces bons soins, les avaient entièrement remis de leurs fatigues.

« Eh bien, mon ami ? demanda le comte Sandorf, dès que la porte se fut refermée sur Andréa Ferrato.

— Messieurs, répondit le pêcheur, je pense que vous n’avez rien à craindre pour l’instant.

— Mais que dit-on dans la ville ? demanda Étienne Bathory.

— On parle bien de deux étrangers qui auraient été vus hier matin, au moment où ils débarquaient sur les grèves du canal de Lème… et s’il s’agit de vous… messieurs…

— Il s’agit de nous, en effet, répondit Étienne Bathory. Un homme, un paludier du voisinage, nous a aperçus et dénoncés ! »

Et Andréa Ferrato fut mis au courant de ce qui s’était passé à la ferme en ruines, pendant que les fugitifs y étaient cachés.

« Et vous ne savez pas quel est ce dénonciateur ? demanda le pêcheur en insistant.

— Nous ne l’avons pas vu, répondit le comte Sandorf, nous n’avons fait que l’entendre !