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Page:Verne - Mathias Sandorf, Hetzel, 1885, tome 1.djvu/89

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le billet chiffré.

Borik, alors occupé dans une salle du rez-de-chaussée. Sarcany, ayant toute liberté pour agir, résolut de s’introduire dans la chambre du comte Zathmar, — ce qu’il n’avait pu faire jusqu’alors, — et de s’y livrer aux plus minutieuses recherches.

La porte était fermée à clef. Sarcany, avec son crochet, parvint à l’ouvrir et entra.

Entre les deux fenêtres qui donnaient sur la rue, se trouvait un bureau-secrétaire, dont l’antique forme eût ravi un amateur de vieux meubles. Le battant rabaissé ne permettait pas d’en voir la disposition intérieure.

C’était la première fois que l’occasion s’offrait à Sarcany de visiter ce meuble, et il n’était pas homme à la perdre. Pour en fouiller les divers tiroirs, il n’avait qu’à forcer le battant. C’est ce qui fut fait, le crochet aidant, sans que la serrure conservât trace de l’opération.

Au quatrième tiroir que visita Sarcany, sous des papiers dont il n’avait que faire, se trouvait une sorte de carte, trouée irrégulièrement. Cette carte attira tout de suite son attention.

« La grille ! » se dit-il.

Il ne se trompait pas.

Sa première idée fut de s’en emparer ; mais, réflexion faite, il se dit que la disparition de cette