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malte.

amena à bord Maria Ferrato et son frère. Tous deux furent reçus par le docteur avec les marques de la plus vive affection.

Luigi fut présenté au capitaine, aux maîtres et à l’équipage avec le titre de second, — l’officier qui remplissait ces fonctions devant passer à bord de l’Electric 2, dès qu’il aurait rallié la côte méridionale de Sicile.

À regarder Luigi, il n’y avait point à se tromper : c’était un marin. Quant à son courage, à son audace, on savait comment il s’était conduit, trente-six heures auparavant, dans la baie de Melléah. Il fut acclamé. Puis, son ami Pierre et le capitaine Köstrik lui firent les honneurs du navire qu’il désirait visiter dans tous ses détails.

Pendant ce temps, le docteur s’entretenait avec Maria et lui parlait de son frère en des termes qui devaient la toucher profondément.

« Oui !… c’est tout son père ! » disait-elle.

Sur la proposition que lui fit le docteur, soit de rester à bord jusqu’à la fin de l’expédition projetée, soit de revenir directement à Antékirtta, où il lui offrait de la faire conduire, Maria demanda, de préférence, à l’accompagner jusqu’en Sicile. Il fut donc convenu qu’elle profiterait de la relâche du Ferrato à La Vallette pour mettre ordre à ses affaires,