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Page:Verne - Mathias Sandorf, Hetzel, 1885, tome 2.djvu/252

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mathias sandorf.

de ces agents que Zirone employait au service de l’association. Carpena allait donc être le premier jalon d’une piste sur laquelle le docteur ne se lancerait plus en aveugle.

« Sais-tu dans quel but se fait cet embauchage ? demanda-t-il à Pointe Pescade.

— Pour une bande qui opère en Sicile !

— En Sicile ? Oui !… c’est bien cela !… Et plus spécialement ?…

— Dans les provinces de l’est, entre Syracuse et Catane ! »

Décidément, la piste était retrouvée.

« Comment as-tu obtenu ces renseignements ?…

— De Carpena lui-même, qui m’a pris en amitié, et que je recommande à Votre Excellence ! »

Un signe de tête fut toute la réponse du docteur.

« Tu peux revenir maintenant à bord, dit-il, et reprendre un vêtement plus convenable.

— Non pas, car c’est celui qui me convient !

— Et pourquoi ?

— Parce que j’ai l’honneur d’être bandit dans la troupe du susdit Zirone !

— Mon ami, répondit le docteur, prends garde ! À ce jeu-là, tu risques ta vie…

— À votre service, monsieur le docteur, dit Pointe Pescade, et je vous dois bien cela !