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mathias sandorf.

table association de malfaiteurs. Liés entre eux par une sorte de rite franc-maçonnique, ils comptaient plusieurs milliers d’adhérents. Le vol et la fraude, par tous les moyens possibles, tel était l’objectif de cette Société de la Maffia, à laquelle nombre de commerçants et d’industriels payaient une sorte de dîme annuelle pour qu’il leur fût permis d’exercer, sans trop d’ennuis, leur industrie ou leur commerce.

À cette époque, Sarcany et Zirone, — c’était avant l’affaire de la conspiration de Trieste, — figuraient parmi les principaux affiliés de la Maffia, et non des moins zélés.

Cependant, avec le progrès de toutes choses, avec une meilleure administration des villes, sinon des campagnes, cette association commença à être gênée dans ses affaires. Les dîmes et redevances s’amoindrirent. Aussi la plupart des associés se séparèrent et allèrent demander au brigandage un plus lucratif moyen d’existence.

À cette époque, le régime politique de l’Italie venait de changer par suite de son unification. La Sicile, comme les autres provinces, dut subir le sort commun, se soumettre aux lois nouvelles, et, tout spécialement, au joug de la conscription. De là, des rebelles, qui ne voulurent point se conformer