cade eût pu l’atteindre, il disparut au milieu des buissons.
Un instant après, au moment où Silas Toronthal allait se précipiter, il était saisi par Cap Matifou et rapporté sur la route.
« Laissez-moi !… criait-il. Laissez-moi !…
— Vous laisser faire un faux pas, monsieur Toronthal ? répondit Pointe Pescade. Jamais ! »
L’intelligent garçon n’était point préparé à cet incident que ses instructions n’avaient pu prévoir. Mais si Sarcany venait de s’échapper, Silas Toronthal était pris, et il ne s’agissait plus que de le conduire à Antékirtta, où il serait reçu avec tous les honneurs auxquels il avait droit.
« Veux-tu te charger du transport de monsieur… à prix réduit ? demanda Pointe Pescade à Cap Matifou.
— Volontiers ! »
Silas Toronthal, n’ayant plus même le sentiment de ce qui se passait, n’aurait pu opposer la moindre résistance. Aussi Pointe Pescade, après s’être engagé sur un sentier assez raide qui descendait vers la grève en contournant le précipice, fut-il suivi de Cap Matifou, lequel tantôt traînait, tantôt portait ce corps inerte.
La descente fut extrêmement difficile, et, sans