sible à l’homme, est-il donc impossible à Dieu ? »
Lorsque Pierre avait dit à Luigi que tous deux seraient frères, il ne connaissait pas encore Maria Ferrato, il ne savait quelle sœur, tendre et dévouée, il allait trouver en elle ! Aussi, quand il eut pu l’apprécier, n’hésita-t-il pas à lui confier toutes ses peines. Cela le calmait un peu, lorsqu’ils venaient de causer ensemble. Ce qu’il ne voulait pas dire au docteur, ce dont il se défendait de lui parler, c’est à Maria qu’il en parlait. Il trouvait là un cœur aimant, ouvert à toutes les compassions, un cœur qui le comprenait, qui le consolait, une âme confiante en Dieu, qui ne savait pas désespérer. Lorsque Pierre souffrait à l’excès, lorsqu’il fallait que le trop plein de sa douleur s’échappât, il accourait près d’elle, et, que de fois, Maria parvint à lui rendre un peu de confiance en l’avenir !
Cependant, un homme était maintenant dans les casemates d’Antékirtta, qui devait savoir où se trouvait Sava et si elle était toujours au pouvoir de Sarcany. C’était celui qui l’avait fait passer pour sa fille, c’était Silas Toronthal. Mais, par respect pour la mémoire de son père, Pierre n’aurait jamais voulu le faire parler à ce sujet.
D’ailleurs, depuis son arrestation, Silas Toronthal était dans une telle situation d’esprit, dans