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Page:Verne - Mathias Sandorf, Hetzel, 1885, tome 3.djvu/119

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aux bons soins de dieu.

quartiers de roche, on pouvait constater que l’hercule provençal n’avait rien perdu de sa force prodigieuse.

Cependant, si les agents du docteur, en ce qui concernait Mme Bathory, n’avaient réussi à rien, ceux qui s’étaient lancés à la recherche de Sarcany n’avaient pas été plus heureux. Aucun d’eux n’avait pu découvrir en quel endroit ce misérable s’était réfugié depuis son départ de Monte-Carlo.

Silas Toronthal connaissait-il le lieu de sa retraite ? C’était au moins douteux, étant données les circonstances dans lesquelles ils avaient été séparés l’un de l’autre sur la route de Nice. D’ailleurs, en admettant qu’il le sût, consentirait-il à le dire ?

Le docteur attendait donc très impatiemment que le banquier fût en état de répondre pour tenter cette épreuve.

C’était dans un fortin, établi à l’angle nord-ouest d’Artenak, que Silas Toronthal et Carpena avaient été mis au secret le plus rigoureux. Tous deux se connaissaient, mais de nom seulement, car le banquier n’avait jamais été directement mêlé aux affaires de Sarcany en Sicile. Aussi, interdiction formelle de leur laisser même soupçonner qu’ils fussent ensemble dans ce fortin. Ils y occupaient deux casemates, éloignées l’une de l’autre, et ils