vait amener le succès de cette tentative, fut l’objet de tous leurs soins. Il ne s’agissait de rien moins que de raviver en Mme Bathory les effets du souvenir, anéantis par son état actuel, et cela, dans des circonstances tellement saisissantes qu’une réaction put se produire en son esprit.
Le docteur fit donc appel à Borik, à Pointe Pescade, afin de reconstituer, avec une exactitude suffisante, la disposition du cimetière de Raguse et la forme du monument funéraire, qui servait de tombeau à la famille Bathory.
Or, dans le cimetière de l’île, à un mille d’Artenak, sous un groupe d’arbres verts, s’élevait une petite chapelle, à peu de choses près pareille à celle de Raguse. Il n’y eut qu’à tout disposer pour rendre plus frappante la ressemblance des deux monuments. Puis, sur le mur du fond, on plaça une plaque de marbre noir, portant le nom d’Étienne Bathory avec la date de sa mort : 1867.
Le 13 novembre, le moment sembla venu de commencer les épreuves préparatoires, afin de réveiller la raison chez Mme Bathory et par une gradation presque insensible.
Vers sept heures du soir, Maria, accompagnée de Borik, prit la veuve par le bras. Puis, après l’avoir fait sortir du Stadthaus, elle la conduisit à travers